Quel échafaudage choisir pour des travaux en intérieur ?

  • Ecrit Par Jules
Quel échafaudage choisir pour des travaux en intérieur ?
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Que vous soyez un artisan professionnel ou un bricoleur averti, réaliser des travaux en hauteur à l’intérieur d’un bâtiment nécessite un équipement adéquat. Si l’escabeau peut suffire pour de petites hauteurs et des tâches rapides, l’échafaudage intérieur devient vite indispensable dès que la surface de travail est importante, que la tâche est longue ou que la hauteur requiert une stabilité et une sécurité maximale.

Le choix de l’échafaudage ne doit pas être pris à la légère. Un mauvais choix peut engendrer un manque de stabilité, voire des risques d’accident. Alors, quel échafaudage choisir pour des travaux en intérieur ? Voici l’essentiel des éléments à prendre en compte pour réussir ce choix !

Comprendre les contraintes de l’environnement d’intérieur

Avant même de considérer un modèle, il est primordial d’analyser l’environnement de travail. Les chantiers en intérieur présentent des défis particuliers qui influencent directement le type d’échafaudage à privilégier.

La hauteur et la surface de travail

La première évidence est la hauteur sous plafond. Vous devez en effet mesurer la hauteur maximale à atteindre. Contrairement à l’extérieur où la hauteur est souvent très importante, l’intérieur nécessite généralement des hauteurs de travail comprises entre 2,5 et 8 mètres.

Ensuite, il est important d’évaluer la surface au sol disponible. Vous pouvez trouver sur Echafaudage Pro des solutions adaptées pour une cage d’escalier ou une petite pièce. La capacité de la structure à s’adapter à une emprise au sol réduite est un critère éliminatoire.

Le type de sol et la mobilité

Les sols intérieurs (parquet, carrelage, moquette) sont souvent plus fragiles que les bétons d’une dalle extérieure. Il faut donc s’assurer que l’échafaudage est équipé de roulettes pour faciliter le déplacement sans démontage.

Il doit aussi disposer de tampons de protection ou d’une faible pression au sol pour éviter de marquer ou d’endommager le revêtement. En outre, la structure doit disposer également de stabilisateurs ou de pieds réglables pour compenser les éventuelles irrégularités du sol.

L’accessibilité et le montage

Un échafaudage intérieur doit être conçu pour un montage/démontage rapide et sans outil complexe. La légèreté des composants est un avantage non négligeable. De même, les matériaux doivent pouvoir passer par les portes, les ascenseurs ou les cages d’escalier pour être utilisés.

Prendre en compte des critères techniques pour le choix

Le choix d’un échafaudage d’intérieur repose sur trois piliers techniques majeurs que sont le type, le matériau et la charge admissible.

Le type d’échafaudage

Pour les travaux en intérieur, l’échafaudage roulant est de loin la solution la plus courante et la plus polyvalente. Son montage est simple, il favorise une grande mobilité grâce aux roues (avec des freins obligatoires) et les plateformes sont ajustables en hauteur. Il permet alors de couvrir une grande longueur de mur ou de plafond sans avoir à le démonter. Toutefois, un échafaudage roulant nécessite une surface au sol totalement plane pour être déplacé.

Il y a aussi les échafaudages fixes qui procurent une stabilité maximale et permettent de supporter de très lourdes charges. Cependant, le montage de ces structures est assez long. Ils sont réservés aux travaux très lourds et donc rarement utilisés en intérieur.

Le matériau

Le choix du matériau est essentiel pour un échafaudage d’intérieur. L’aluminium est en réalité le grand favori. Il est léger, facile à manipuler et ne rouille pas. Ce matériau est parfait pour les échafaudages roulants et les chantiers nécessitant des déplacements fréquents. Sa légèreté minimise les risques d’endommagement des sols.

L’acier est aussi un matériau utilisé pour ce type de structure. Il offre une meilleure robustesse pour les très fortes charges et les grandes hauteurs. Il est néanmoins moins adapté pour les petits chantiers mobiles en intérieur.

La charge admissible et la plateforme

La charge admissible (charge maximale que l’échafaudage peut supporter) doit être vérifiée. Pour un travail de peinture ou d’électricité, un échafaudage de Classe 2 (150 kg/m²) est souvent suffisant. Pour des travaux plus lourds (maçonnerie, démolition), optez pour une Classe 3 (200 kg/m²).

De plus, assurez-vous de la qualité et de la dimension de la plateforme de travail. Une plateforme suffisamment large (souvent autour de 0,60 ou 1,20 mètre de large) permet d’avoir ses outils et matériaux à portée de main. Cela augmente la sécurité et réduit les allers-retours. Les plinthes de sécurité (garde-corps complets) sont non négociables.

Être intransigeant sur les normes de sécurité

Un échafaudage mal choisi ou non conforme est un risque d’accident majeur et une source de problèmes juridiques. Vous devez alors vous assurer d’avoir une structure qui porte le marquage NF ou est conforme à la norme européenne NF EN 1004 pour les échafaudages roulants.

Cette norme garantit que l’équipement a été conçu pour assurer stabilité, résistance et sécurité d’utilisation. De plus, tout échafaudage dont la hauteur du plancher dépasse 2 mètres doit impérativement être équipé de garde-corps complets pour prévenir les chutes. Cela inclut :

  • Une main courante ;
  • Une lisse intermédiaire ;
  • Une plinthe (ou sous-lisse) en bas pour éviter la chute d’outils.

Le montage en sécurité depuis le niveau inférieur (MSNI) est la technique la plus sécurisante, car elle permet à l’opérateur d’être toujours protégé par un garde-corps complet avant même d’accéder au niveau supérieur.

Opter pour des solutions spécifiques pour des configurations particulières

Certaines configurations intérieures requièrent des solutions d’échafaudage spécialement adaptées. Pour les travaux dans les cages d’escalier par exemple, il est indispensable de choisir un échafaudage équipé de rattrapeur de niveau (ou pieds réglables indépendants). Ces systèmes permettent de stabiliser la structure en ajustant la longueur des pieds pour compenser la pente des marches. Certains modèles sont spécialement conçus pour s’adapter à la configuration des escaliers.

Pour les travaux à de très grandes hauteurs (grands halls, églises), les échafaudages traditionnels peuvent atteindre leurs limites. Vous pouvez donc opter pour des nacelles élévatrices. Si la configuration le permet, elles offrent une grande amplitude et rapidité d’accès. Cependant, leur poids et leur encombrement sont des contraintes majeures en intérieur.

Les échafaudages en tour sont aussi des solutions optimales. Montés par étapes, ils peuvent atteindre des hauteurs importantes tout en restant relativement étroits pour s’insérer dans des espaces réduits.

Par ailleurs, pour le professionnel qui intervient sur de petits chantiers fréquents (peintres, électriciens), l’échafaudage pliant est une excellente option. Extrêmement léger, compact une fois plié, il est très facile à transporter dans un véhicule utilitaire et se monte en quelques minutes. Bien que souvent limité en hauteur (environ 3 à 5 mètres de hauteur de travail), il est parfait pour les finitions rapides et les accès ponctuels.

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AUTEUR
Jules
Rédacteur et testeur compulsif de tout ce qui se branche, se visse, se clipse ou se dévisse. Développeur du site maison-et-bricolage.fr et cobaye volontaire pour perceuses, aspirateurs, luminaires connectés et gadgets improbables. Toujours en quête du produit qui me simplifiera la vie (ou la compliquera, mais avec style).

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